Le vendredi 7 avril, une calligraphe bruxelloise qui avait été contactée par une marque pour une collaboration à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau stand au sein d’un magasin INNO, a subit une discrimination raciste. La direction lui a sommé de retirer son foulard car il serait « contraire à la politique du magasin »1.
Elle a répondu à la direction qu’elle n’était pas une employée du magasin, et donc que cette « règle » ne pouvait pas s’appliquer à elle, qui effectuait une collaboration sur demande d’une marque. Malgré sa protestation la direction a pourtant réitéré son injonction à retirer son voile. Elle a alors décidé de quitter le magasin.
Le Collectif les 100 diplômées qui a alerté sur la situation commente « Chaque jour, des milliers de personnes de toutes origines et de toutes confessions se rendent dans ce INNO situé au cœur de la capitale pour dépenser leur argent. Ce même INNO où l’on retrouve des bons souhaits pour la période du ramadan. L’INNO voudrait donc de notre argent, mais pas de nous.« 2
Ceci nous rappelle que, derrière les esthétiques d’inclusivité que veulent se donner certaines marques et multinationales, il y a souvent plus d’intérêts économiques et marketings que de sincères positions politiques. Marques et multinationales continuent pour la plupart à perpétuer le racisme, l’exploitation et le patriarcat et d’en bénéficier. Soutien à la calligraphe et aux personnes subissant quotidiennement l’islamophobie.
Source :
Collectif les 100 diplômées, https://www.facebook.com/photo?fbid=664947358973704&set=pcb.664947452307028