Le mercredi 15 février 2023, un homme d’origine géorgienne est décédé dans le centre fermé de Merksplas à la suite d’une grève de la faim. Selon le collectif « Getting The Voice Out » l’homme aurait été arrêté et emprisonné une vingtaine de jours plus tôt, car il n’avait pas ses papiers sur lui alors qu’il était de passage en Belgique. Il était père de 3 enfants et résidait en France, où il possédait un titre de séjour. Les circonstances exactes de son décès sont inconnues.

Il avait entamé une grève de la faim il y a quelques jours et il avait été placé à l’isolement. Des personnes détenues dans le même centre ont expliqué à « Getting The Voice« Out que le médecin du centre avait refusé de lui donner des médicaments tant qu’il ne mangeait pas. Suite à sa mort en cellule, une manifestation a été organisée par les détenu·es, la police est intervenue en nombre et a emmené violemment une vingtaine de personnes. 

Plusieurs détenu·es du centre se sont également mis en grève de la faim, le médecin du centre leur a nouveau dit que, s’iels ne mangeaient, pas iels n’auraient pas de médicament. Ce à quoi une personne détenue à répondu : « C’est pour ça qu’il est mort, parce que vous avez refusé de lui donner des médicaments.« , après quoi le médecin a été cherché les médicaments.

Le porte-parole de l’Office des étrangers évoque une mort naturelle, et comme « Getting The Voice Out » l’indique dans son communiqué, l’Etat emploie des méthodes similaires aux violences policières pour essayer de se déresponsabiliser des morts qui surviennent sous sa responsabilité : entretenir des conditions floues autour des décès, les faire passer pour des « morts naturelles », des « malaises » et éviter autant que possible que des réelles enquêtes puissent déterminer les conditions exactes des décès.

Pourtant, il s’agit bien ici d’encore une nouvelle personne décédée entre les mains de l’Etat, sous sa responsabilité, qui était en grève de la faim certainement pour protester contre son emprisonnement, a qui un médecin a refusé des médicaments, ce qui a probablement un rôle dans le décès de l’homme incarcéré. Les violences dans les centres fermés, comme dans les commissariats sont quotidiennes, systématiques et racistes. Ouvrons les grilles des centres fermés, fermons les commissariats.

Cet article et ces informations n’auraient pas été possibles ni accessibles sans le travail du collectif Getting The Voice Out, qui lutte contre les centres fermés et travaille pour visibiliser les voix des personnes emprisonné·es et leur lutte. Soutenons-le !

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