Le PAD midi, ou Plan d’Aménagement Directeur, est un projet mégalomane de la région bruxelloise en dialogue avec les gros propriétaires fonciers de la zone midi (Cureghem et Saint-Gilles). Dans un article précédent, nous revenions sur les différents aspects du projet qui semblaient d’ores et déjà être contre les intérêts des habitant.e.s et soutenant la spéculation immobilière ainsi que la gentrification [1]. En janvier, la première partie du plan du PAD débutait.
Début janvier, les habitant•e•s du quartier midi étaient invité•e•s à être entendu•e•s à la commission de concertation sur le projet du nouveau siège de la SNCB avenue Fonsny. Le projet du siège est confié à des entreprises privées, Immobel-BPI-Besix, qui, en échange de la prise en charge du siège, recevront 150 000 m2 de la SNCB (plus grand propriétaire du quartier) dans le quartier midi. Tout ceci étant sensé être cadré par le projet du PAD, qui est pourtant toujours en cours d’élaboration.
Les riverain•e•s sonnent pourtant l’alarme, derrière cette acquisition c’est tout le projet du PAD qui se dessine. Sur les 150 000 m2 de la SNCB offerts aux entreprises privées, dans le cadre du projet nommé « La gare habitante », aucun m2 n’est dédié à des logements sociaux (qui manquent pourtant aux communes du PAD) ou bien à des équipements et structures pour les habitant.e.s. Immobel, BPI et Besix comptent bien rentabiliser chaque parcelle reçue.
Rappelons que le PAD prévoit la démolition de plusieurs bâtiments et îlots, puis la reconstruction de 540 000 m2 de nouveaux bâtiments. Certains atteindront 150 mètres de hauteur et priveront de soleil les habitant•e•s. Il va également augmenter la densité du quartier qui est déjà un des plus saturés de Bruxelles, ainsi qu’offrir 150 000 m2 à des entreprises privées afin d’en faire des logements qui ne seront pas destinés aux riverain•e•s …
Face au projet anti-social qu’est cette opération immobilière, les habitant•e•s ont encore une fois rappelé lors de la commission de concertation du projet leur opposition à ce dernier. Ils et elles y ont également proposé des alternatives comprenant les réelles problématiques du quartier pour celles et ceux qui y vivent, au projet qui s’annonce être autant un désastre social, environnemental, qu’architectural.
Ils et elles proposent comme base un projet alternatif et respectueux du quartier, premièrement le souci de « réfléchir au mieux à partir de l’existant (la réalité du quartier, ses besoins) sans spéculer sur la valeur future de revente du foncier (biens immobiliers) de la SNCB […] « 2. C’est-à-dire, ne pas générer à nouveau une série de destruction – reconstruction de bâtiment, afin de ne pas encore augmenter la densité du quartier ou de le priver de soleil.
Ils et elles proposent la rénovations et l’adaptation des bâtiments de la SNCB, tout en respectant le patrimoine du quartier. Les autres biens de la SNCB dans le quartier pouvant servir à l’installation de leurs bureaux. Les propositions d’alternatives des habitant•e•s, au-delà de lutte contre le projet du PAD midi, sont des bonnes pistes pour des meilleures conditions de vie dans le quartier. Le quartier doit-être pensé par ses habitants.e. pas par les deals immobiliers.
Courage au collectif Midi moins une