Le premier mai, fête des travailleur.se.s, a été riche en événements cette année, à Bruxelles. Nous vous proposons un tour d’horizon. Près de 400 personnes se sont rassemblées dès 10h30 pour un “premier mai de lutte”, place De Brouckère, en suivant l’appel d’organisations syndicales. 1000 autres personnes se sont rendues place du Jeu de Balle à la manifestation de l’alliance Premier mai révolutionnaire. Concerts et prises de paroles s’y sont succédés.
Vers 11h, un flashmob lié à la boum s’est déroulé gare centrale, avec plusieurs centaines de participant.e.s. Aux alentours de 14h, plus de 200 personnes ont manifesté dans le parc de la Porte de Hal pour exiger la régularisation des sans-papiers. Au même moment, un rassemblement festif débutait place Flagey, avec notamment un concert. La police est intervenue rapidement pour nasser les participant.e.s, avant de les relâcher en leur ordonnant de quitter la place.
A 16h, des prestations artistiques ont pris place devant l’occupation du théâtre de la monnaie, appelant à une “union des oppositions”. Environ un millier de personnes y ont assisté; la moitié d’entre-elles ont ensuite démarré une manifestation sauvage jusqu’à côté du Parlement, avant d’être bloquées par un barrage policier. Le cortège a ensuite rejoint le cinéma NOVA, où la police tentait d’empêcher une projection.
Pendant ce temps-là, la Boum 2 rassemblait plusieurs milliers de personnes au bois de la Cambre. Le rassemblement a tourné à l’émeute jusqu’à 22h. Plusieurs violences policières sont à déplorer : un manifestant a été renversé par un autopompe, un autre par un cheval, plusieurs se sont fait tabasser sans raison.. L’avenue Franklin Roosevelt a été bloquée par une partie des personnes présentes. Nous reviendrons plus en détail sur les événements demain.
Durant toute la journée, de nombreux lieux culturels ont ouvert leur porte, malgré les interdictions. Par ailleurs, dans la soirée du 30 avril, une vidéo avait été projetée sur le palais de justice de Bruxelles. Elle dénonçait les lois répressives, la gestion de la crise, et le manque de plan du gouvernement, tout en pointant du doigt le fait que de nombreux groupes ont été laissés de côté pendant la crise : la culture, l’enseignement, les étudiant.e.s, …
En plus des événements bruxellois, la ville de Liège a aussi vécu un premier mai animé. Une manifestation antifasciste, pourtant interdite, s’est déroulée place Saint-Lambert dès 10h du matin. Tout au long de la journée, des rassemblements ont éclos aux quatre coins de la ville. Un cortège équipé d’un soundsystem s’est déplacé à travers la ville, avant de finir sur l’esplanade Saint-Léonard. 14 personnes ont été arrêtées administrativement.
Enfin, une nouvelle Zone à Défendre (ZAD) s’est lancée à Aische-en-Refail, non loin de Namur. Les occupant.e.s résistent à un projet de construction immobilière qui est destiné à détruire 17 hectares de forêts, marécages et taillis. L’occupation se veut de durée illimitée; de nombreux.ses personnes ont commencé à habiter les lieux et appellent à soutien. Nous souhaitons bonne chance à la ZAD là-bas, et nous vous encourageons à y passer (toutes les infos sur leurs réseaux sociaux).