Ce mercredi 15 mars, journée internationale de lutte contre les violences policières, près de 1000 de personnes se sont rassemblées place Poelaert, pour entamer une manifestation déterminée qui s’est achevée au terrain de basket Mehdi Bouda. Un lieu symbolique de la lutte bruxelloise contre les violences policières, puisqu’il a pris le nom de Mehdi, un jeune de 17 ans décédé après avoir été percuté par la police. Plusieurs familles de victimes étaient en tête, rassemblées derrière une banderole. Tags, slogans et collages ont fleuri le long du trajet, dans un Bruxelles qui gronde contre les violences policières.

La colère et la détermination d’en finir avec une police raciste, classiste et sexiste, c’était l’atmosphère hier soir dans les rues de la capitale. Il semble que quelque chose se passe à Bruxelles en ce moment. La récente mort de Sourour dans un commissariat et l’écho particulier qu’elle a eu, notamment médiatiquement, a ravivé la révolte à l’encontre de la police et de ses violences. Car si nous n’entendons parler de violence policière que lorsqu’elles sont médiatisées, elles sont pourtant quotidiennes et systématiques à l’encontre des personnes racisées et/ou des quartiers populaires. 

Dans un discours d’introduction de l’organisation, avant les prises de parole des familles, il a été rappelé qu’il exisre de nombreuses violences policières derrière lesquelles il n’y a pas de famille, pas de comité pour s’organiser, personne pour mener le combat. Les noms de celles et ceux qui ne sont pas devenu·es un combat. Les sans-abris, sans-papiers, celles et ceux sans réseau. 

Ayoub, le frère de Mehdi, Soumaya, la sœur de Sourour, et Aïchala sœur d’Ibrahima ont pris la parole sur le terrain de basket. « Semira, Mawda, Lamine, Mehdi, Ouassim, Sabrina, Adil, Ibrahima, Sourour ….. des filles et fils, des sœurs et frères, des ami.e.s qui ont été arraché.es à leur famille après avoir croisé le chemin de la police. Cette liste ne cesse de s’allonger. Nous refusons ce destin funèbre ». 

Des messages de soutien ont aussi été adressé à l’occupation des demandeur.ses d’asile qui a récemment fait l’objet d’une répression policière hors du commun.

Après les prises de paroles, 200 personnes ont entamé une manifestation sauvage en remontant en direction du commissariat où Sourour est décédée. Le cortège a ainsi traversé le piétonnier, et s’est dissout aux alentours du parc royal, sans atteindre le commissariat. 

Comme cela a été rappelé plusieurs fois durant la manifestation, la lutte contre les violences policières est portée par les familles, sans elles, elle n’existerait pas. Les familles sont poussées à bout physiquement comme économiquement par l’Etat. Pour que le combat puisse continuer il faut donc un soutien, tant dans la rue, qu’au niveau économique.

Justice pour toustes !

Propulsé par WordPress.com.