Retour photo : Saga de la honte : la police assiège un squat de demandeur.ses d’asile

À la suite de l’expulsion des demandeur.ses d’asile du squat de l’Allée du Kaai, un nouveau bâtiment a été ouvert ce dimanche pour les accueillir et pour mettre la Belgique face à ses responsabilités. Le bâtiment est un complexe de bureaux neufs qui devraient accueillir le nouveau « Centre de crise » fédéral en 2024, au 9 boulevard Albert II.

Depuis le dimanche 12 mars 15h, le bâtiment est occupé par les demandeur.ses d’asile et leurs soutiens. La police arrivée rapidement sur place a mis l’occupation en état de siege : ni nourriture, ni eau, ni soins et matériel de première nécessité n’ont pu entrer, jusqu’au début d’aprems midi. La pression des soutiens depuis l’extérieur du bâtiment a eu provisoirement raison de l’état de siège.

La police a empêché dans la violence une tentative de faire passer de la nourriture le dimanche soir. Des soutiens ont été gazé.es et violemment jeté.es à terre. Énormément de nourriture a été gaspillée à cause de l’interposition des forces de l’ordre. Une personne a été emmenée à l’hôpital après avoir été jetée au sol par un policier.

Un dispositif impressionnant était déployé, policiers en civil munis de flash ball (FN303), brigade canine, deux autopompes et une dizaine de combis.

L’Etat fédéral maintient donc sa politique raciste et illégale ainsi que les brutalités policières à l’encontre des demandeur.ses d’asile et des personnes sans-papiers. Les occupant.es comptent rester au 9 boulevard Albert II jusqu’à ce qu’une solution digne leur soit proposée via le réseau Fedasil (qui a l’obligation des les accueillir, rappelons-le).

Pour tenter d’établir un rapport de force et éviter que l’expulsion soit violente rejoint l’occupation !

📸 crédit : @tom.belhummus, Oona Mittig