Ce dimanche, entre 5000 et 8000 personnes ont manifesté contre les violences faites aux femmes. La plateforme Mirabal, regroupant différents collectifs féministes, organise cette marche chaque année à la fin du mois de novembre. Le rassemblement avait été fixé à midi au Mont des arts, et la manifestation a démarrée vers 13h.
Mirabal s’oppose aux inégalités et dénonce les « politiques racistes, sécuritaires et néolibérales qui s’abattent en première ligne sur les femmes, les précaires, les migrant-e-s ». La plateforme appelle à une politique de lutte contre les violences, et notamment à des mesures de prévention et de sensibilisation pour « ne pas se limiter à agir quand le mal est déjà fait ».
Malgré la pluie, les manifestant.e.s se sont montré.e.s plein.e.s d’énergie pendant toute la durée de la marche. On a pu lire de très nombreuses pancartes : « vies classées sans suite », féminicides partout, justice nulle-part, … ». Les slogans ont aussi parcouru la manifestation : « nous sommes fortes, nous sommes fières, et féministes et radicales et en colère, … ».
Le cortège était composé de nombreux blocs différents, dont un bloc de Mirabal, un bloc « VNR et révolutionnaire », des blocs syndicaux, un bloc en soutien aux femmes sans-papiers, … Une altercation a eu lieu entre des féministes tenant des pancartes anti-prostitution ainsi que des propos transphobes** et le bloc révolutionnaire, qui a notamment scandé « cassez-vous » et « solidarité avec les putes du monde entier ».
Plus d’infos sur cet incident sur l’instagram du @BlocLesbien



*Ce même bloc révolutionnaire appelle avec force à utiliser la terminologie « violences faites aux personnes sexisées », plutôt que « violences faites aux femmes » dans le but d’inclure les minorités de genre dans la lutte.
**Transphobie signifie la peur ou la violence envers les personnes transgenres, c’est-à-dire qui ne se reconnaisse pas dans le genre qui leur a été assigné à la naissance.
Photos : Tom Belenger