TRIGER WARNING : Violences sexuelles, viols
Jeudi 21 octobre, au moins 500 personnes se sont rassemblées Place Fernand Cocq (1), face à la Maison Communale d’Ixelles. Dans le but d’interpeller le bourgmestre sur les récentes agressions dans des bars du Cimetière d’Ixelles, d’obtenir leurs fermetures, et, plus généralement, d’alerter sur le danger d’être une femme ou autre minorité de genre aujourd’hui, dans l’espace publique comme privé.
Sur place, plusieurs collectifs ont pris la parole : Féminisme Libertaire de Bruxelles et le Cercle Féministe de l’ULB soulignant la nécessité de réinventer notre système judiciaire et policier face aux violences sexistes. La militante @Estelle Snk, créatrice de @sansblancderien a ensuite été dans le sens des premiers discours en rappelant que la lutte féministe se doit d’être intersectionnelle, c’est à dire intégrant l’entièreté des femmes dans la pluralité des dominations qu’elles subissent (2).
Des manifestantes témoignent : « On est en colère, on veut se faire entendre, on est trop a avoir vécu ce genre d’expériences », « C’est pas normal d’avoir peur, je suis une femme, je suis noire et j’ai peur de notre système ». On a pu entendre plusieurs slogans tels que : « Violeurs partout, justice nulle part », « Christophe à toi de réagir, on continue d’agir », « Nous sommes fortes, nous sommes fières et féministes et radicales et en colère ».
Par la suite, une partie des manifestant.e.s se sont dirigé.e.s vers le El Cafe et le Waff pour marquer leurs mécontentements, criant des slogans à l’encontre des violeurs, des patrons et de la police.
Face aux établissements, une quinzaine de policiers étaient placés en barrage humain, soutenu par trois fourgons et deux patrouilleuses. Lors de cette interpellation devant les deux bars, il semblerait que deux hommes aient pris beaucoup de place dont un identifié comme violeur notoire par une manifestante. En parlant fort, remettant des slogans en question, et refusant de partir après plusieurs demandes de la part des manifestantes. Pourtant, ce type d’action féministe appelle clairement les hommes cisgenres* à se placer en retrait, au minimum. Ces incidents, au sein même de la manifestation, témoignent qu’il est indispensable et urgent de démasculiniser les espaces publiques et nos institutions.
*Qui se reconnaissent dans le genre qu’on leur a assigné à la naissance
Sources :
-Agressions sexuelles au cimetière d’Ixelles – Manifestation contre les agressions sexuelles dans le quartier étudiant d’Ixelles – RTL Info
– discours/publication : Pas de féminisme sans les femmes racisées de @sansblancderien