Ce mercredi 3 novembre 2021, 8 militaires et 3 casernes de l’armée ont été perquisitionnées dans le cadre d’une enquête fédérale sur le terrorisme en lien avec l’extrême droite. C’est la police fédérale qui a perquisitionné les différents domiciles privés des militaires ainsi que les casernes, suite à des informations délivrées par le SGRS (Service Générale de Renseignement et de la Sécurité), qui les soupçonne d’incitation à commettre des actes terroristes en collaboration avec l’extrême droite [1,2].

Cette énième affaire de militaires en lien avec l’extrême droite, préparant et ou incitant à des actes terroristes n’est pas sans rappeler celle de Jurgens Conings, où les services de renseignement militaire, dont la SGRS, avaient été largement critiqués pour leur incompétence à surveiller les militaires potentiellement dangereux en lien avec l’extrême droite. Pourtant, des liens étroits entre l’extrême droite et l’armée ne cessent de se développer depuis plusieurs années.

Dans un post précédant, nous relayions un document de la défense qui expliquait la surveillance de 30 militaires pour leurs liens avec l’extrême droite [6]. Cette nouvelle affaire vient encore alourdir le constant plus qu’alarmant de l’infiltration des idées d’extrême droite dans les corps d’armées belges ainsi que le laisser faire de la défense, qui n’a à ce jour encore jamais pris de mesure proportionnelle face au danger qu’ils et elles représentent.

Le 6 novembre un nouveau document du comité R, l’organe de contrôle des services de renseignements de la Défense, sortait dans les médias. Le document signalait  » […] qu’il y avaient des menaces sérieuses pour les institutions belges » [3], des militaires extrémistes associés à l’extrême droite, d’autres condamnés et toujours actifs au sein de l’armée, ainsi qu’un groupe Messenger reliant les militaires d’extrême droite entre eux et permettant la profusion de leurs idées [4].

Le président du comité R (Serge Lipszyc) auditionné à huis clos sur le sujet par des députés chargé d’évaluer le comité R déclarait : qu’il y avait « une minorité importante de personnes d’extrême droite au sein de l’armée. Mais elle n’est pas isolée, dans le sens où ces gens sont connectés. Il y a là des gens qui sont de vrais nostalgiques du 3e Reich » [4].

Devrons-nous attendre le surgissement de nouvelles menaces telles que celle de Jurgens Conings, qui avait dérobé des armes dans le but d’attaquer une mosquée, notamment, pour avoir enfin des mesures préventives ? En tout cas, notre constat est clair, nous ne pouvons pas attendre que l’extrême droite tue pour s’en défendre, une réponse immédiate est nécessaire.

https://www.lesoir.be/…/extreme-droite-quatre-soldats… [1]
https://www.lesoir.be/…/extreme-droite-des… [2]
https://www.rtl.be/…/menace-d-extreme-droite-dans-l… [3]
https://www.lesoir.be/…/comite-r-serge-lipszyc-donne… [4]
https://www.rtl.be/…/des-perquisitions-en-cours-dans… [5]
https://www.instagram.com/p/CNsSX6Zn4Kp/[6]

Étiquettes

Propulsé par WordPress.com.