Deux actions pour les droits des sans-papiers se sont déroulées à Bruxelles ce week-end. Alors que samedi à Bruxelles des organisations de sans-papiers et leurs soutiens avaient appelés à un rassemblement place du Luxembourg, dimanche, une quinzaine de radeaux et kayaks occupaient le canal en soutien aux sans-papiers et pour affirmer le droit de manifester.
Samedi, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel et sont venu·e·s écouter les revendications des personnes sans-papiers, qui demandent une régularisation massive et dénoncent avec force la politique migratoire belge, la gestion de la crise sanitaire ainsi que l’oubli (ou l’absence) du gouvernement. L’un des intervenant·e·s déclarait : “Ce qui est troublant, [c’est que] même la pandémie du Covid-19 n’a pas pu être considérée comme une circonstance exceptionnelle. La pandémie du Covid-19 n’a pas pu toucher le cœur des membres du gouvernement pour donner des droits aux sans-papiers. C’est inhumain que l’enjeu de la régularisation des sans-papiers de Belgique soit toujours et savamment évité par les partis politiques belges.”
Dimanche, c’est sur des kayaks, des radeaux et sur les berges du canal à Bruxelles qu’un groupe de personnes occupait le lieu “pour reprendre l’espace de la contestation sociale et le droit de manifester qui nous a été retiré suite à la crise sanitaire.” (1)
Les organisatrice·eur·s de l’action déclaraient “nous occupons le canal pour affirmer notre solidarité avec les oubliés de la crise sanitaire (détenu.e.s, personnes âgées, migrant.e.s, SDF, précaires…), avec les travailleurs et travailleuses de 1ere ligne en lutte, pour la régularisation de tous les sans-papiers, pour des logements abordables, contre la loi anti-squat, pour la fin de l’impunité policière, contre le racisme d’Etat, contre le patriarcat, contre la marchandisation des soins de santé…Bref, pour un monde d’après radicalement différent, en rupture avec toutes les politiques menées jusqu’à présent.” (1)
(1)Texte issu du communiqué de l’action.