On le sait le confinement n’est pas aussi facile pour tout le monde et, si les sans-papiers sont déjà extrêmement mis·e·s à l’écart par la politique gouvernementale en temps normal, iels le sont encore plus pendant cette crise du coronavirus. Alors que celles et ceux-ci ont mené plusieurs actions pendant le confinement pour visibiliser leurs revendications, c’est récemment que, l’une d’entre elle a récemment beaucoup fait parler d’elle.
Sophie Wilmès annonçait à peine l’autorisation de la reprise de la pratique du kayak, qu’un Bruxellois sortait son kayak sur les étangs d’Ixelles, ce qui eut le don d’amuser la presse et ne provoqua pas la moindre retombée policière (1). Quelques jours plus tard, un autre homme faisait pareil au bois de la cambre, mais en affichant cette fois-ci une banderole en soutien aux sans-papiers sur son kayak. Il subit alors un plaquage ventral et une arrestation : la police était “obligée d’intervenir” selon sud-info (2).
Cette situation rocambolesque illustre parfaitement tout le mépris de la presse, de la police et des politiques envers les droits des sans-papiers.
Mais voilà, l’affaire de l’homme qui réclamait la régularisation des sans-papiers sur son kayak au bois de la cambre a fait grand bruit, à croire que le kayak pourrait devenir un symbole de la lutte pour la régularisation des sans-papiers. Ce mercredi 20 mai, ce sont 8 personnes, à bords de trois kayaks sur la Meuse, qui réclamaient que la Région Wallonne fasse pression au Fédéral pour la régularisation et pour le “déconfinement des droits” des sans-papiers (3).
Sommes-nous en train de nous diriger vers des manifestations en kayaks ? Nous vous attendons en tout cas muni·e·s de votre kayak paré d’une banderole à la prochaine manif.