Violences policières – Des nouvelles des affaires de Mehdi, Ouassim et Sabrina 

   

Le dimanche 5 novembre, une manifestation est organisée pour réclamer justice pour Ouassim et Sabrina qui ont été tué·es le 9 mai 2017 à la suite d’une course-poursuite avec la police. Les forces de l’ordre ont poursuivi Ouassim et Sabrina parce qu’iels roulaient à moto « avec une vitesse inadaptée et sans l’équipement adapté ». Sabrina avait 20 ans lorsqu’elle a été tuée, Ouassim en avait 24. 

Ouassim et Sabrina ont été tué·es car ils ne portaient pas les chaussures réglementaires pour rouler à moto.

Une course-poursuite absurde, menée par des policiers qui ne prennent quasiment jamais la mesure de la « proportionnalité » lorsqu’il s’agit de poursuivre des personnes racisées. En témoigne la mort d’Adil, que la police a poursuivi jusqu’à le renverser pour avoir évité un contrôle Covid. Il en va de même concernant celle d’Imad, abattu après une course-poursuite pour un refus d’obtempérer. 

Aucun·e policièr·e impliqué·e dans ces 3 affaires n’a été condamné·e à ce stade-ci. Pourtant, tous les éléments tendent à montrer que c’est l’intervention policière qui a mené à la mort de Sabrina et Ouassim, et que cette intervention n’était ni nécessaire, ni proportionnelle. 

C’est 6 ans après la mort de Ouassim et Sabrina que les audiences publiques auront lieu. Elles se tiendront le 7 et le 8 novembre au Palais de justice de Bruxelles. La famille appelle à les y rejoindre, avec comme mot d’ordre « Justice pour Ouassim et Sabrina » ! 

Deux ans après Ouassim et Sabrina, le 20 août 2019, Mehdi Bouda, 17 ans, est percuté mortellement par la police alors qu’il rentrait chez lui. Ce soir-là, Mehdi était au Mont-des-Arts avec plusieurs ami·es. Sa mère l’appelle en espérant qu’il rentre chez lui avec le dernier métro. En traversant la rue Cantersteen par le passage pour piéton, Mehdi est percuté par une voiture de police banalisée roulant à contre-sens, sans gyrophare, à 98Km/h, selon l’enquête du juge d’instruction. 

Dans sa première version, la police prétendra qu’il fuyait un contrôle de police en courant, et tentera de criminaliser Mehdi. Pourtant, ses ami·es présent·es au moment des faits ne témoignent d’aucun contrôle. Mehdi rentrait apparemment juste chez lui. Quoiqu’il en soit, percuter un piéton à 98km/h est injustifiable.

Pour Mehdi, les premières audiences auront finalement lieu 4 ans après sa mort. Elles se tiendront le 16 novembre à 11h au Palais de justice à Bruxelles. La famille appelle à un soutien massif pour réclamer justice pour Mehdi.

Sources :

https://www.lesoir.be/375783/article/2021-06-02/deces-de-sabrina-et-ouassim-une-affaire-qui-relance-le-debat-sur-les-courses

https://www.justicepourmehdi.be/