JUSTICE POUR MEHDI, RASSEMBLEMENT À 12h30 EN FACE DU PALAIS DE JUSTICE

   

Ce mardi 26 mars, les premières audiences dans l’affaire de la mort de Mehdi tué par la police auront lieu, 4 ans après sa mort.

Ce matin à l’aube, des militant•es ont accroché une banderole réclamant « Justice pour Mehdi » sur le Palais de Justice à Bruxelles, Place Poelaert.


Un rassemblement est organisé à 12h30 par la famille en face du Palais de Justice pour soutenir le passage de l’affaire devant la Chambre du Conseil.

Le 20 aout 2019, Mehdi Bouda, jeune bruxellois de 17 ans, basketteur et dessinateur, était percuté mortellement par la police alors qu’il rentrait chez lui. Ce soir-là, Mehdi était au Mont-des-Arts avec plusieurs ami·es. Sa mère l’avait appelé pour qu’il rentre avec le dernier métro. 

En traversant la rue Cantersteen par le passage pour piéton, Mehdi est percuté par une voiture de police banalisée roulant à contre-sens, sans gyrophare, à 98Km/h, selon l’enquête du juge d’instruction. Mehdi décèdera à la suite de l’impact.

Depuis ce jour, la famille de Mehdi, ses proches ainsi qu’un solide mouvement qui s’est tissé au fil des années, luttent pour obtenir la justice et la vérité sur sa mort. Dans un communiqué appelant au rassemblement la famille expliquait « Espérer récolter enfin justice, de façon à également mettre un terme au lynchage médiatique que subit la famille de Mehdi depuis 4 ans et demi. Assez de raconter des mensonges, nous voulons que la vérité éclate au grand jour. »

Depuis sa mort il y a 4 ans, plusieurs mensonges à caractères racistes sont parus dans la presse à son sujet. Il a été dit que Mehdi fuyait un contrôle, sans aucune preuve. Il a également été associé à un « voyou » (notamment par le président du MR), alors qu’il n’avait aucun casier judiciaire. Cette vision empreinte de mépris et de racisme, qui associe presque systématiquement les jeunes non-blancs à des « voyous », sert à rendre coupable la victime, et donc à justifier la mort de Mehdi, dans ce cas-ci. 

Lors de la mort d’un jeune homme non-blanc où la police est impliquée, c’est souvent le premier réflexe des médias, de la police et de la droite : trouver ou inventer un casier judiciaire, une faute, ou quoique ce soit qui servirait à décrédibiliser la victime et légitimer le coupable. Qu’il ait eu un casier ou non, qu’il ait fui la police ou non, Mehdi ne méritait pas la mort. Cependant, mentir sur les évènements et la personne qu’il était ajoute de la peine à ses proches, qui expliquent : « On essaye de salir le nom de Mehdi depuis le début. Mais nous tenons bon, pour lui ». 

La famille appelle à les rejoindre nombreux au rassemblement en face du Palais de Justice à 12h30.
Justice pour Mehdi !