La colère des agriculteur·rices gronde contre l’Europe

   

Ces dernières semaines, le mouvement des agriculteur·rices s’est intensifié en Europe, notamment en France où d’importants blocages ont eu lieu. En Belgique, les agriculteur·rices ont bloqué certaines voix de circulations importantes depuis le lundi 29 janvier : plusieurs autoroutes, dont le ring de Bruxelles, ainsi qu’un dépôt Colruyt et une partie de l’aéroport de Liège.

Ce 1er février 2024, le mouvement a décidé de viser la place du Luxembourg, devant les institutions européennes. Les agriculteur·rices dénoncent les politiques de libre-échange, et notamment l’accord « UE-MERCOSUR »*. Ces politiques favorisent les grandes exploitations et engendrent une précarité importante dans le monde paysan. Les agriculteur·rices réclament aussi des prix justes pour leurs productions, afin de continuer à nourrir la population.

En ce moment-même, la place du Luxembourg est occupée par les agriculteur·rices. Les manifestant·es on déclenché plusieurs feux et se sont confronté·es à la police. En réponse, les forces de l’ordre les ont aspergé·es de gaz lacrymogène, et ont également fait usage d’un autopompe. Les personnes présentes sur place appelent à rejoindre la place du Luxembourg pour soutenir les agriculteur·rices.

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*Le libre échange est un principe qui favorise le commerce international en supprimant notamment les taxes à l’importation. Par-là, le libre échange attaque parfois les productions locales, puisqu’il permet d’importer des denrées à prix réduits. L’accord « UE-MERCOSUR » est un important d’accord de libre échange entre l’Union Européenne et l’Argentine, le Paraguay, le Brésil et l’Uruguay.