Fin mai 2023, 5 policiers liégeois étaient condamné·es par le tribunal correctionnel de Liège pour des faits de violence policière. Ils ont tabassé gratuitement un jeune musicien durant une fouille à nu après l’avoir interpellé, pour des raisons qui nous sont inconnues.
Selon les caméras de surveillance, 3 policiers auraient observé deux autres agents donner 32 coups de matraques, ainsi que des coups de pied et des coups de poing, sans intervenir.
A l’aide d’images de vidéosurveillance, le tribunal correctionnel de Liège a pu établir le caractère complètement injustifié des violences et démentir la version policière qui elle, affirmait avoir usé de la force car l’homme aurait été agressif. Certain·es agent·es ont donc tabassé un homme, tandis que d’autres les regardaient. Le PV a été falsifié en toute complaisance avec les actes commis. Ceci illustre la tactique mise en place par la police pour violenter en toute impunité.
Malgré les images accablantes et la falsification du PV, le tribunal correctionnel de Liège à tout de même réussi à condamner les 2 policiers à des peines très légères : seulement 1 an de prison en sursis (concrètement, ils n’iront pas derrière les barreaux) et 600 euros d’amende. Les 3 autres policiers, qui ont tout de même laissé leurs collègues tabasser le jeune homme sans rien faire et qui sont donc complices, ont eux bénéficiés d’une suspension du prononcé. C’est à dire qu’ils ne sont pas du tout condamnés.
A l’inverse, si quelqu’un avait infligé un centième de la violence de ces agents sur un policier, des peines exemplaires seraient certainement tombées. Un deux poids, deux mesures qui démontre encore la différence de traitement juridique quand il s’agit de juger des membres de l’institution policière.
