Des températures avoisinant les 30° sont attendues ce week-end, ce qui provoque en général une forte affluence à la côte belge. A Knokke-Hesit (une des communes les plus chères de Belgique)2, la police se prépare à « effectuer des contrôles ciblés et très visibles ». Le chef de corps de la zone de police regrette que la commune « accueille des foules différentes de la normale. Ce sont des jeunes qui viennent des grandes villes et du Nord de la France. Ils ne respectent pas toujours nos normes et nos valeurs »1.
Comment la police compte-elle différencier un·e jeune « des grandes villes « d’un·e autre jeune ? Pour les « cibler », il faut déjà être capable de les reconnaître. Si l’on se fie aux habitudes des forces de l’ordre et au fait que les grandes villes présentent une importante diversité ethnoculturelle, tout pousse à croire que les indications du chef de la zone de police sont une invitation presqu’assumée au contrôle au faciès. Quoiqu’il en soit, cibler un type de population en particulier, c’est aller complètement à l’encontre de la présomption d’innocence.
Les forces de l’ordre entendent infliger des amendes aux gens qui se baladent en maillot en ville. Quiconque a déjà passé du temps à la côte sous 30° sait que de nombreuses personnes ne se rhabillent pas forcément directement en sortant de la plage. Cette mesure semble donc être une manœuvre pour pouvoir mettre une amende à presque tout le monde. Et donc, avoir le droit de choisir qui est sanctionné.
Le discours policier est problématique à tel point que le journal « le soir » titre « Polémique à Knokke : la police entend cibler « les jeunes des grandes villes » ce week-end »1. Des contrôles seront effectués aux entrées et aux sorties de la ville, dont probablement près de la gare. « Le stationnement sauvage » sera lui aussi contrôlé, et des « sanctions pour pollution sonore peuvent également être infligées »1. Prudence donc, pour celles et ceux qui se rendent à la côte.
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